Autoportraits sur toile (Hombres)
Tirages jet d'encre sur papier fine-art
Ici la toile se fait chair. Comme du papier buvard elle semble absorber l'ombre, s'en imbiber pour dessiner une silhouette humaine.
Parfois ses contours sont flous, imprécis, fantomatiques; elle ne fait que passer. Inconsistante et fugace, miroir obscur de nos existences dérisoires, elle nous regarde et nous nargue un court instant avant de s’évaporer. D’autres fois, au contraire, cela semble avoir été imprimé au fer rouge, incrusté dans le support. Présence fossile, elle perd alors son apparence d’ombre pour acquérir l’épaisseur d’un être quasi réel, figé dans la toile au beau milieu d'un geste. Pompei n'est pas loin. Et c’est d’autant plus troublant quand, de façon tout à fait inattendue, plis et cassures suivent exactement les contours d’un bras ou la forme d’un vêtement, esquissent les traits d’un visage.